Savoir trouver les mots

La souffrance au travail

 

Les situations de souffrance au travail sont diverses.

 

Elles peuvent être liées :

 

  • Au travail demandé au salarié
    • Charge de travail excessive, manque de temps pour l’accomplir, objectifs disproportionnés (..)
    • Travail monotone, sans autonomie, répétitif (…)

 

  • A l’organisation du travail
    • Objectifs mal imprécis, mal définis,
    • Imprécisions des tâches à accomplir par le salarié,
    • Dépassement systématique des horaires de travail,
    • Précarisation du contrat de travail (turn-over important)

 

  • Aux relations dans l’entreprise
    • Management autoritaire ou absent, absence de reconnaissance du travail accompli, mise sous pression du salarié,
    • Situation de harcèlement caractérisée par des agissements répétés qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits et à la dignité du salarié, d’altérer sa santé physique ou morale ou de compromettre son avenir professionnel (article L1152-1 du Code du Travail),
    • Situation de violences dans l’entreprise (entre collègues ou envers le ou les client(s).

 

Ces situations peuvent générer chez le salarié des sentiments de stress, d’angoisse ou de découragement et conduire à un épisode de dépression réactionnelle ou à un burn out (épuisement professionnel).

 

L’employeur est tenu, en la matière, à une obligation de prévention, de sécurité et de résultat. Il lui appartient donc de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé physique et mentale des salariés.

 

Ainsi, dès que le salarié constate une dégradation de ses conditions de travail associée à une détérioration de sa santé physique et/ou morale, la responsabilité de son employeur pourra être engagée.

 

Il lui appartiendra d’apporter tout élément probant permettant de justifier de cette situation.

 

Plus précisément concernant la charge de la preuve en matière de harcèlement moral ou sexuel, il appartient au salarié victime d’établir l’existence de faits objectifs qui permettent de présumer de l’existence d’un harcèlement moral ou sexuel (témoignages, attestations, certificats médicaux). En retour, la personne mise en cause (employeur, responsable, collègue) devra établir que les agissements dénoncés ne sont pas constitutifs d’un harcèlement et que les actes reprochés sont justifiés par des éléments objectifs étrangers à tout harcèlement.